Composante internationale de l’Initiative Marianne, le projet “Initiative pour les défenseur·es des droits humains dans le monde”, également appelé “Projet Défenseur·es”, vise à améliorer la contribution de la France – tant des pouvoirs publics que de la société civile – à la protection des défenseur·es des droits humains. Cette protection est renforcée par des actions de prévention des risques, qu’il s’agisse de ceux liés au contexte d’intervention des défenseur·es et à leur environnement de travail, ou de ceux associés aux faiblesses internes de leurs réseaux.
Conçu comme la première phase d’une action de longue durée, ce projet pilote de trois ans est mis en œuvre dans dix pays (Burkina Faso, Madagascar, Togo, Burundi, Côte d’Ivoire, République du Congo, Liban, Mexique, Cambodge et France). Dans ces pays, le projet soutient la mise en œuvre concrète des engagements de la France en faveur de la protection des défenseur·es et favorise la mobilisation des organisations françaises de la société civile.
Le projet est porté par un consortium dirigé par la Plateforme des Droits Humains (PDH), composée de 29 organisations françaises de la société civile dédiées à la défense des droits humains, avec son organisation membre Agir ensemble pour les droits humains comme coordinatrice principale. De plus, quatre autres organisations membres de la PDH participent en tant qu’opérateurs du projet : l’AFCNDH, la FIACAT, la Fédération Internationale pour les Droits Humains (FIDH) et TLP. Ces organisations collaborent avec leurs 21 partenaires sur le terrain.
L’étude de capitalisation vise à analyser comment les opérateurs du projet et leurs partenaires locaux ont atteint les résultats du projet Défenseur·es grâce à leur travail en réseau, en identifiant les leçons apprises, les obstacles rencontrés et les adaptations réalisées. Elle cherche à améliorer les pratiques telles que la formation, l’analyse des risques, les plans de sécurité et la communication, afin d’accroître l’efficacité du projet et de renforcer la protection des défenseur·es des droits humains. Elle se concentre également sur la mobilisation des réseaux de partenaires, en évaluant comment leurs savoirs et contacts respectifs garantissent la complémentarité et l’efficacité des actions, tout en identifiant les ajustements nécessaires pour assurer la continuité et l’impact du programme.
L’objectif secondaire est de permettre aux autres membres de la PDH qui ne sont pas opérateurs, ainsi qu’à d’autres acteurs du secteur de la solidarité internationale, de comprendre, grâce à cette étude, les dynamiques de protection préventive des défenseur·es des droits humains, afin de s’inspirer des bonnes pratiques et de les adapter à leur niveau. En outre, il vise à sensibiliser les acteurs du développement, pour qui cette thématique est moins familière, en particulier les organisations de la société civile qui travaillent avec une approche basée sur les droits humains, contactées dans le cadre du projet lors d’activités d’échange entre ONG de développement et ONG de droits humains.
Pour Empodera/Almedio Consultores, la capitalisation des expériences dans ce contexte vise à analyser les vécus des acteurs du projet “Initiative pour les défenseur·es des droits humains dans le monde”, en mettant l’accent sur les processus et les transformations individuelles et collectives qui ont renforcé la protection préventive. Elle cherche à identifier et valoriser des expériences significatives en matière de protection préventive, holistique et réactive, en illustrant des exemples concrets d’impact sur les relations partenariales et sur les manières de se protéger dans des contextes répressifs. De plus, la capitalisation des pratiques concrètes permet d’examiner les méthodes, les effets et les ajustements positifs réalisés sur le terrain, en mettant en lumière les innovations et les adaptations pour améliorer les stratégies de protection des défenseur·es.